Le site de Figuig se caractérise par une dépression de topographie généralement plane et subdivisée en deux paliers: une plaine de 860 mètres d'altitude moyenne et étendue au Sud et au sud-est constitue le palier inférieur abritant Zénaga, le plus grand qsar comptant environ 50 % de la population sédentaire de l’oasis. Ce village autrefois fortifié et noyé au milieu d’une palmeraie partiellement et occasionnellement inondable est dominé le long d'une corniche travertineuse d'une trentaine de mètres de dénivelées par le palier supérieur (900 m) sur lequel se trouvent les six autres qsours. Cette dépression est encadrée par un ensemble de crêtes aux formes aiguës, étroites et peu élevées, mais relayées par des cols larges et facilement accessibles.

La localisation de Figuig se caractérise aussi par une situation de carrefour sur plusieurs plans: Aux portes du désert, elle est sur la charnière Haut Atlas Oriental Saharien, sur les confins maroco-algériens à proximité immédiate de la frontière (latitude: 32° 07' N, longitude: 01° 14' W).

Cette position frontalière aux difficultés géopolitiques énormes lui a valu l'amputation progressive de nombreux terroirs faisant habituellement partie de son espace vital pour se trouver actuellement sur territoire algérien. Par ailleurs, cette situation est à l’origine d’un enclavement quasi-permanent aggravé par la fermeture durable de la frontière et l’absence d’échanges économiques entre les deux communautés voisines. Même durant l’ouverture de la frontière, Figuig ne tire aucun profit considérable de sa situation comme unique poste frontalier au sud d’Oujda, malgré sa position d’une part a proximité immédiate de l’axe routier et ferroviaire reliant Oran au Sud-ouest algérien communicant avec l’Afrique sub-saharienne, et d’autre part sur le bout des axes reliant le sud-est marocain au Nord-Est et au reste du pays.

Relief et structure:

L’assiette de Figuig est essentiellement constituée par les accumulations détritiques fluvio-colluviales issues du démantèlement progressif des échines déchiquetées que constituent les crêts calcaro-dolomitiques jurassiques des montagnes plissées atlasiques qui dominent les dépressions. Ces crêtes allongées et dont l'altitude relative ne dépasse pas quelques centaines de mètres se relaient autour de l'oasis dont l'accès est largement facilité par les nombreuses cluses constituant les larges cols (fej, ifjij) qui lui auraient même donné son nom.